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economie et humanite
29 juin 2020

La croissance économique dans les PIC et la notion du marché de travail



La croissance économique désigne l’augmentation durable de la production d’un pays. Elle se distingue du développement économique, car ce dernier, en plus de la croissance économique, nécessite l’amélioration des conditions de vie des peuples. L’augmentation très forte de la croissance économique amène souvent les économistes à parler de 30 glorieuses.

Que signifie le terme trente glorieuses ?

Le terme « les trente glorieuses » est un terme défini par l’économiste français Jean Fourastié pour qualifier la période faste d’une augmentation de la production sans précédent dans les pays capitalistes développés ; elles datent de 1945 à 1973. Le taux de croissance du PIB se chiffrait en moyenne de 5% par an. C’est surtout le Japon et la RFA, tous vaincus de la 2ème guerre mondiale, qui ont enregistré la croissance la plus vigoureuse avec un taux de croissance respectivement de 9,5% et de 6,0%. On est même allé jusqu’à parler de ¨miracle allemand¨.

La croissance va ainsi s’accompagner dans tous les pays industrialisés capitalistes d’un réel développement et d’une amélioration des conditions de vie.

Que peut-on dire sur les méfaits de la croissance économique ?

La croissance économique joue sur l’écologie c'est-à-dire les deux ne font pas bon ménage. En effet, la croissance économique s’accompagne très souvent de gaspillage de ressources naturelles, de pollutions, de dégradation de l’environnement.

Selon le rapport de février 2007 des experts du climat (GIEC), le réchauffement climatique climatique va s’accentuer tout au long du 21è siècle avec l’augmentation de la température terrestre de 4°C associée à l’élévation du niveau des mers de plus de 60cm.

Depuis quelques décennies, certaines voix s’élèvent pour instaurer une croissance verte, c'est-à-dire inoffensive. Cependant les solutions pour une croissance verte sont excessivement coûteuses (droit de pollution, principe du pollueur-payeur, voiture électrique, avion solaire, etc.). Vu l’état désastreux de l’environnement, certains écologistes sont même allés jusqu’à réclamer la croissance zéro et la remise en cause de la logique productiviste.

Les investissements et le progrès technique dans  les pays capitalistes développés?

L’accroissement de la production dans les PIC doit tout son mérite à 3 principaux facteurs qui sont l’abondance de main d’œuvre, l’investissement accru en machine et le progrès technique.

Après l’analyse du 1er facteur dans la leçon sur la croissance économique, analysons dans cette partie.

 L’investissement est une opération par laquelle une entreprise acquiert des biens de production. C’est un flux qui vient renouveler ou accroitre le stock de capital fixe.

Le progrès technique est l’ensemble des innovations qui entrainent une transformation ou un bouleversement des moyens et méthodes de production, de l’organisation du travail, des produits et des marchés, des structures de l’économie. Pour les néo classiques, le progrès technique regroupe l’ensemble des éléments qui permet d’augmenter la production en gardant la quantité de capital et de travail inchangé.

D’un point de vue économique, il existe trois types d’investissements : l’investissement de remplacement, l’investissement de capacité et l’investissement de productivité ou de modernisation.

-l’investissement de remplacement : Il est réalisé lorsque l’amortissement est effectif. C’est donc l’équivalent de l’amortissement car le matériel usé ou totalement amorti est remplacé par son identique ;

-l’investissement de capacité est réalisé dans l’objectif d’accroitre la capacité de production. Il s’agit d’acquérir du matériel nouveau en vue d’accroitre le stock de capital fixe existant ;

-l’investissement de modernisation : Il est réalisé pour augmenter le stock de capital fixe par l’acquisition des machines plus modernes et plus performantes. Il s’agit donc d’acquérir du nouveau matériel qui incorpore plus de progrès technique.

Quels sont les déterminants de l’investissement ?

Par déterminants de l’investissement, il faut attendre parler des raisons qui poussent les entreprises à investir. Ainsi, nous pouvons citer quatre qui sont :

La demande anticipée

     L’entreprise cherche à ajuster sa capacité de production à l’évolution des débouchés. Lorsqu’une entreprise reçoit des commandes supplémentaires alors que sa capacité de production est saturée. Elle est incitée à investir.

     Ainsi l’augmentation durable de la demande exprimée par les commandes adressées à l’entreprise est un facteur d’investissement. Tout dépend de la durée de la demande, du niveau des stocks de l’entreprise, du taux d’utilisation de son capital productif et de la solvabilité de la demande additionnelle.

La rentabilité escomptée (espérée)

     L’entreprise décide d’investir si elle escompte sur certains taux de profit. Plus précisément le taux de rentabilité prévu doit être supérieur au taux d’intérêt pratiqué par les banques.

     En d’autres termes le rendement économique (EBE/Capital fixe) doit être suffisamment supérieur au coût réel des emprunts contractés auprès des banques. Toutefois que la rentabilité escomptée (r)est supérieure au taux d’intérêt (i) c’est-à-dire r – i 0, l’entreprise est incitée à investir : c’est l’effet du levier de l’endettement.

La situation financière ou le rôle du profit

     Une entreprise qui réalise des profits à une bonne situation financière. En cas de besoins elle peut facilement investir. En effet grâce à ses profits, elle finance elle-même ses investissements : c’est l’autofinancement. Elle peut aussi accéder facilement au crédit bancaire car la bonne santé financière lui garantit la confiance des banques : ce qui fait dire à un économiste allemand Helmut Schmidt : « les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain ».

Le coût relatif du capital et du travail

     Si le coût du travail augmente plus vite que le coût du capital, les entreprises préfèrent toute chose égale par ailleurs substituer le capital au travail et automatise donc la production c’est-à-dire investir plutôt que d’embaucher. En effet l’entreprise choisit toujours la combinaison optimale ou la moins coûteuse lui permettant de réaliser le maximum de profit.

Quel lien existe-t-il entre l’investissement et la croissance économique ?

Une composition de la demande

     L’investissement joue un rôle important dans l’activité économique. Il est l’une des composantes de la demande des biens et services.

     En effet il est assimilé à une demande de biens de production : DG = C + I + G + X

DG : Demande globale ; C : Consommation finale des ménages et des administrations

I : Demande de biens de production ; G : Dépenses sociales publique ; X : Les exportations

     En tant que composante de la demande, toute augmentation de l’investissement entraine une augmentation de la demande globale, une augmentation de la production et une augmentation du revenu national selon le principe du multiplicateur Keynésien. L’investissement est donc un facteur de croissance économique.

b-La transformation des conditions d’offre des biens et services

L’investissement exerce un effet positif sur les conditions de production des biens et services. En effet les investissements de productivité intègrent les dernières nouveautés du progrès technique.

 Le progrès technique peut être considéré comme un processus général du développement et du perfectionnement des moyens et des méthodes de production destinée à la maîtrise de la nature par l’homme en réduisant de plus en plus l’effort humain. La mise en œuvre du progrès technique se traduit par des innovations.

Elle se situe toujours en aval de l’innovation. L’innovation est le résultat d’un long processus : recherche fondamentaleà la découverte fondamentalerecherche appliquéel’invention

l’innovation (la création du prototype)développement (production commerciale)

     L’innovation se présente sous plusieurs formes : l’innovation du produit, l’innovation des procédés de fabrication, l’innovation dans l’organisation du travail. L’innovation résulte d’une invention qui est le résultat d’une découverte sous la forme d’un produit ou d’un processus de production nouveau susceptible d’être breveté. L’innovation est généralement le fruit d’une recherche appliquée elle-même issue d’une découverte scientifique fondamentale.

La mise en œuvre industrielle ou commerciale de l’invention constitue des processus plus vastes de l’innovation selon l’économiste Joseph SCHUMPETER, l’innovation est à la base de la croissance économique et du cycle Kondratieff.

     Elle est source de gain de productivité importante. A ce titre l’innovation constitue un important facteur de croissance économique. Elle est peut-être le fruit du hasard mais de plus en plus le résultat des recherches longues et coûteuses.

     Plusieurs étapes se succèdent dans un processus de recherche :

-la recherche fondamentale : Elle est à l’origine des découvertes élargissant le champ des connaissances scientifiques : elle se traduit par l’apparition des nouvelles connaissances théoriques dans les domaines tels que la mathématique, la physique, la chimie, etc.

 Les productions de la recherche fondamentale (les découvertes) sont diffusées dans des thèses et des articles qui sont publiés dans des revues spécialisées ;

-la recherche appliquée : Elle est à l’origine des innovations. La recherche appliquée consiste en une application pratique de la découverte scientifique fondamentale qui correspond à un besoin. Les produits de la recherche appliquée (les inventions) sont brevetables et à ce titre deviennent des produits marchands ;

-la recherche-développement : C’est l’ensemble du processus qui de la recherche fondamentale à la recherche appliquée et au développement permet la découverte, l’invention et ses applications économiques.

     Il s’agit de concevoir et mettre au point un prototype pour s’assurer de fiabilité industrielle (conception du procédé technique de fabrication industrielle) et économique (étude du coût).

     Le développement correspond à la base initiale de l’innovation qui se poursuit par la production en série du produit et sa mise sur le marché. L’effort de recherche développement est mesuré par la dépense intérieure de recherche développement (DIRD). C’est le Japon qui consacre la part la plus importante de son PIB à la recherche parmi les pays industrialisés capitalistes. Il est suivi de l’Allemagne et des Etats-Unis. D’un pays à l’autre ou dans un même pays, la nature de la recherche peut être différente : publique ou privée, civil ou militaire.

Qu’en est-il de la relation entre l’investissement, le progrès technique et Emploi ?

 La nature de l’investissement exerce une influence par la création d’emploi.

-L’investissement de remplacement est neutre c’est-à-dire qu’il n’entraine ni création ni suppression d’emploi ;

-l’investissement de capacité exerce un effet positif sur la création de l’emploi car il s’accompagne toujours d’une création d’emplois. En effet l’arrivée des nouvelles machines venant s’ajouter aux anciennes machines conduit nécessairement à l’embauche de nouveaux travailleurs donc à une création d’emploi pour leur fonctionnement ;

-l’investissement de productivité exerce un effet ambiguë sur l’emploi. En effet dans un premier temps et à court terme, il supprime des emplois à cause des gains de productivité.

     Dans un second temps et à long terme, les mêmes gains de productivité conduisent à un accroissement considérable de production favorisant ainsi la réalisation des économies d’échelles c’est-à-dire la baisse du coût unitaire qui à son tour permet la baisse des prix rendant ainsi accessible le bien à la majorité d’où l’augmentation de la demande. La réalisation de nouveaux investissements qui vont générer cette fois de nouveaux emplois qualifiés ;

-l’impact du progrès technique sur l’emploi est obtenu en comparant le taux de variation de la productivité au taux de variation de la productivité. Si celui de la productivité augmente plus vite que celui de la production cela conduit à une diminution des effectifs.

Expliquer le marché de travail et ses caractéristiques ?

Le marché de travail fait partir de l’un des trois grands marchés économiques qui sont le marché réel, le marché de travail et le marché financier. On parle du marché de travail lorsque l’offre de travail et la demande de travail se rencontrent. Cette rencontre permet de déterminer deux grandeurs : le salaire et niveau d’emploi.

L’offre de travail ou la demande d’emploi est le fait des ménages tandis que la demande de travail ou l’offre d’emploi provient des entreprises.

Quels sont les déterminants du marché de travail ?

L’offre de travail

     L’offre de travail constitue en quelque sorte la population active ; celle-ci subit l’influence de plusieurs facteurs. Il y a d’abord la démographie pure (natalité et mortalité) qui détermine le volume d’entrée ou de sortie sur le marché du travail à travers le solde naturel. Il y a ensuite le mouvement migratoire qui agit positivement et négativement sur la population active à travers le solde migratoire.

     Il y a aussi la durée de la scolarité et l’âge de départ à la retraite. Il y a enfin le taux d’activité des femmes qui contribue à l’accroissement de la population active grâce à son niveau de plus en plus élevé.

Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, la population active c’est-à-dire l’offre de travail n’a cessé d’augmenter dans les pays industrialisés capitalistes.

Elle a commencé à se stabiliser en 1982 en France alors qu’en Allemagne depuis 1988 la population la population avait commencé à décroître. Dans les pays industrialisés capitalistes, la population active a connu d’importantes transformations ;

-la féminisation : C’est l’augmentation de la part des femmes dans la population active. Dans tous les pays industrialisés capitalistes, le taux d’activité féminin n’a cessé de croître. A l’origine de cette féminisation se trouve la lutte de l’émancipation des femmes ; surtout l’instruction et la formation des femmes qui leur ont permis d’avoir les mêmes compétences professionnelles que les hommes. Il y a aussi le phénomène de la tertiairisation qui se traduit par la création d’emploi convenable au genre féminin. On peut ajouter également aux facteurs de la féminisation le développement de la fonction politique et l’amélioration du statut social de la femme ;

-la salarisation : C’est l’augmentation de la part des salariés dans la population active. Ce phénomène a concerné tous les pays industrialisés capitalistes. Les taux de scolarisation de la population est de l’ordre de 70 à 80%.

     A l’origine du phénomène de la salarisation se trouvent le déclin des secteurs primaire et de l’artisanat, la concentration des entreprises, le développement de la fonction publique et le désir acquis de la sécurité sociale ;

-la tertiairisation : C’est l’augmentation de la part du secteur tertiaire (services) dans l’activité économique. Le tertiaire est un secteur d’activité à progrès technique simple. Les progrès techniques conduisent également à moins de suppression d’emplois que dans les autres secteurs d’activité. C’est le secteur tertiaire qui domine l’excédent de main d’œuvre provenant du primaire et du secondaire. La productivité y était faible, les emplois sont généralement conservés et les femmes en occupent aussi un grand nombre.

b-La demande du travail

     Elle correspond à l’offre d’emploi c’est-à-dire à la création d’emploi dans les pays industrialisés capitalistes. Dans ces pays, seul le Japon et les Etats-Unis continuent encore à créer des emplois régulièrement. Quant à la France et l’Allemagne, le niveau de création reste faible car les emplois créés ne font que compenser pratiquement les emplois déjà supprimés. On peut remarquer également que les emplois créés sont surtout des emplois tertiaires et seul le Japon et les USA continuent à créer encore des emplois industriels. La création d’emploi dépend d’un certain nombre de facteurs : le coût salarial et le niveau de demande de biens et services.

Qu’est ce que le chômage ? Comment on le mesure ?

Le chômage est une situation dans laquelle une personne en âge de travailler se trouve sans emploi. Il concerne donc uniquement la population active. L’individu qui est frappé par le chômage est appelé le chômeur.

Pour mesurer le chômage, on se sert du taux de chômage qui est obtenu en faisant le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active en multipliant par 100.

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