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economie et humanite
21 juillet 2020

Les caractéristiques du sous développement


Les caractéristiques du sous développement

Quelle analyse pouvons-nous faire sur le sous développement des pays du tiers monde ?

a- Le sous-développement

-un phénomène naturel et culturel : Pour les libéraux le climat, la pauvreté du sous-sol, le relief, la fréquence des catastrophes naturelles, les croyances religieuses, les coutumes, etc. sont les causes naturelles et culturelles du sous-développement. Ces facteurs sont effectivement un handicap pour le développement économique.

     Dans un pays ils demeurent insuffisants pour expliquer le sous-développement qui reste un phénomène très complexe. En effet certains pays du tiers monde sont suffisamment dotés en ressources naturelles mais ne sont pas parvenus à se développer.

     C’est le cas de la Guinée Conakry, la RDC, la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Liberia, des pays arabes producteurs de pétrole, etc.

     Par contre les pays pratiquement dépourvus en ressources naturelles comme le Japon et l’Israël ont réalisé des performances économiques indéniables. L’élément naturel ne peut donc pas être considéré comme la justification de l’état de sous développement dans lequel se trouve les pays du tiers monde.

     Les mentalités, la culture, les traditions, la structure politique (Etat non fiable, instabilité politique avec une administration lente, fatalisme, les castes, la place et le rôle de la femme) peuvent être des contraintes pour le développement mais l’élément naturel et l’élément culturel ne suffisent jamais à expliquer à eux seuls le phénomène du sous développement.

     L’analyse libérale, à travers le modèle de Rostow, fait également du sous développement un phénomène linéaire c’est-à-dire une question de temps car tous les pays selon Rostow doivent passer par 3 étapes successives pour atteindre le développement.

b- Le sous développement

-Un phénomène de retard : A en croire l’économiste cité ci-dessus (Rostow) tous les pays doivent être considérés comme étant en retard dans leur processus de développement. Selon l’optique de Rostow, tous les pays marchent incroyablement vers la consommation de masse qui est le stade ultime du processus de développement.

2-L’analyse en terme de domination

     L’argument ici est que le niveau de développement atteint par certains pays maintient d’autres pays dans le sous développement.

L’analyse non Marxiste

     D’après les non marxistes, le sous développement n’est que le résultat d’une domination. En effet sans une volonté de domination, la différence dans le niveau de développement entre les pays bloque toute tentative de développement de certains pays du tiers monde.

     Ainsi il sera de plus en plus difficile pour les pays du tiers monde de se développer car ils sont en concurrence directe avec les pays développés. Les conditions de cette concurrence n’étant pas les mêmes pour tous les pays du tiers monde ne disposant que d’une industrie naissante affrontée à l’industrie puissante et expérimentée des pays développés.

     L’industrialisation étant un des facteurs clés du développement, dans ces conditions le tiers monde pourra difficilement s’industrialiser.

     En effet son industrie n’étant pas compétitive, les produits industriels des pays développés envahissent le marché de ces pays du tiers monde et étouffent la jeune industrie du sud. Pour relever ce défi le tiers monde doit se doter d’un outil de production performant et d’un capital humain compétent.

     Toute chose qui nécessite un investissement coûteux alors que l’épargne interne est presque inexistante dans la majorité des pays du tiers monde. C’est en voulant se doter d’un appareil de production moderne et d’une main d’œuvre qualifiée que le tiers monde que le tiers monde sera obligé de recourir aux capitaux étrangers c’est-à-dire à l’endettement.

     De nos jours le remboursement de cette dette est devenu un autre handicap pour le développement du tiers monde.

L’analyse marxiste

     Pour les marxistes le sous développement est le résultat de la colonisation qui perpétue l’exploitation et la domination de la « périphérie » par le« centre ».

     Les pays du tiers monde sont majoritairement des anciennes colonies restent sous l’emprise de l’ancien colonisateur. Cette domination entrave sérieusement le développement des économies des pays du sud. Ainsi ces pays se voient imposer une nouvelle culture, de nouvelles normes de consommation, une spécialisation de formation et un pillage organisé de ses ressources. 

     L’essentiel des secteurs rentables se trouve entre les mains des investisseurs étrangers ; la domination à la fois technologique, commerciale et politique. Le commerce international est défavorable au tiers monde à cause de la dégradation des termes de l’échange. Cela veut dire que pour importer la même quantité de biens et services, les pays du tiers monde doivent exporter une quantité de plus en plus grande de biens.

     L’évolution des termes de l’échange a été très fluctuante. Ils se sont appréciés seulement au cours des deux guerres mondiales et de 1973 à 1983. A part ces périodes de crises les termes de l’échange ne cessent de se dégrader.

     On explique généralement cette dégradation par la distribution inégale des gains de productivité entre les pays développés et les pays du tiers monde, la mauvaise spécialisation, l’inflation de plus en plus forte dans les pays du sud à cause de la dévaluation fréquente des monnaies. Une autre explication crédible réside dans le fait que les prix des produits du tiers monde sont pour la plupart fixe sur le marché boursier des pays développés (Paris, Londres, New York). Les producteurs du tiers monde n’ayant aucune emprise sur les prix de leurs productions.


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