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economie et humanite
21 juin 2020

Naissance et essor du capitalisme



CHAPITRE 3 : Naissance et essor du capitalisme

Quelles sont les caractéristiques de l’économie précapitaliste et le capitalisme ?

L’économie précapitaliste est une économie qui a précédé le capitalisme. Elle se caractérise par la prépondérance de l’agriculture, l’autarcie et l’artisanat. En ce moment l’agriculture occupait la majeure partie du PIB et employait environ 80% de la population active. La possession de la terre était un signe de richesse et il existait la pratique de la jachère.

La population vivait en autarcie c'est-à-dire il n’y avait pas suffisamment d’échanges et les infrastructures n’étaient pas aussi développées. Le métier industriel était assuré par les artisans. Ces derniers les réalisaient dans leur famille et se transformeront petit à petit en factory system. La production était insuffisante donc elle assumait uniquement l’autoconsommation.

Le capitalisme est un régime économique dans lequel les moyens de production appartiennent aux privés. Il repose sur la recherche du plus grand profit. Son apparition est confondue à celle de la révolution industrielle dans la moitié du 18ème siècle. Ils (début du capitalisme et de la révolution industrielle) sont marqués par la création de la machine à vapeur et le textile ayant eu lieu dans les années 1770 selon certains économistes.

Décrire la révolution industrielle.

  Le terme révolution industrielle désigne le passage d’une société traditionnelle (basée essentiellement sur l’agriculture) à une société où prédomine l’activité industrielle. En d’autres termes la révolution industrielle correspond au développement des activités industrielles. Elle tire son origine dans la conjoncture de plusieurs facteurs tels que :

L’antériorité de la révolution agricole : le mouvement des enclosures, la suppression de la jachère et la nouvelle rotation des cultures vont permettre la révolution agricole qui, à son tour  va favoriser la 1ère révolution industrielle, car le développement de l’agriculture va libérer de la main d’œuvre qui servira de bras aux nouvelles activités industrielles. En plus l’enrichissement des agricultures va stimuler leurs achats de biens industriels (produits manufacturés, textile, outillages mécanisation). En réponse à cette augmentation de la demande des paysans, l’industrie va améliorer et diversifier ses activités.

L’accumulation du capital primitif par l’économie maritime : le commerce triangulaire va être à l’origine de grandes fortunes qui vont être investies non plus dans la terre, mais dans l’industrie. Cela a été possible grâce à l’émergence d’une nouvelle race d’entrepreneurs prêts à prendre des risques.

L’analyse de Rostow face au développement économique d’une nation ?

Pour l’économiste anglais Walt Whitman Rostow, le développement économique favorisé  par la révolution industrielle dans les pays industriels s’est décomposé en cinq (5) étapes que les sociétés non encore développés sont condamnées à franchir pour permettre à leur économie de prendre son envol de longue période (le take off). Ces étapes sont :

La société traditionnelle : est essentiellement agricole et peu mobile en termes de progrès.

Les conditions préalables au décollage : l’agriculture se développe productive, la population devient plus nombreuse et fournit plus de main d’œuvres et de consommateurs, les transports s’organisent, les Etats naissent, une catégorie d’individus capables de prendre des risques apparaît (banquiers, investisseurs).

Le décollage ou take off : le taux d’investissement double en passant de 5 à 10%, voire 15%, accompagné se de l’émergence de branches motrices. 

La maturité : les progrès techniques se diffusent à l’ensemble de l’économie. Les anciennes branches motrices sont remplacées par de nouvelles.

La consommation de masse : les biens sont standardisés (c'est-à-dire produits à grande échelle ou en série et identiques), les risques de travail et le chômage sont socialisés.

Quels sont les caractéristiques des premiers mouvements de concentration d’entreprise ?

-La phase involontaire : C’est la phase de l’accroissement de la taille des entreprises suite à l’élimination par la crise de certaines d’entre elles qui étaient soit trop petite soit moins performante et mal gérée ;

-la phase volontaire : Au niveau de tous les pays capitalistes, on assiste à un accroissement de la taille des entreprises provenant du choix des entrepreneurs.

     En effet après avoir connu plusieurs crises qui ont englouti plusieurs entreprises, celles qui ont survécu ont opté résolument pour la grande taille qui est moins vulnérable aux crises et qui présente moins de risque à faire faillite.

     La grande taille a ainsi été considérée par les chefs d’entreprises comme le moyen le plus sûr de résister à la crise ;

-la troisième phase : C’est la phase de l’internationalisation croissante des économies et de la multinationalisation des entreprises. Cette phase reste caractériser par l’émergence des grandes entreprises dont le capital appartient aux opérateurs économiques de plusieurs pays et dont la production est destinée au monde entier.

Qu’est ce qu’une crise ? Quels sont les différents types de crise ?

Au sens large du terme, la crise est une rupture de l’équilibre entre l’offre et la demande des biens et services qui provoquent ainsi la dépression de l’activité économique ;

-au sens strict du terme, la crise est retournement brutal de la conjoncture ; une phase de dépression succédant à une expansion

Il existe deux types de crise dont nous avons les crises précapitalistes et les crises modernes.

Dans les crises précapitalistes, il y a la crise d’ancien régime (ce sont des crises de sous production ayant pour origine des mauvaises récoltes) et la crise mixte (Elles touchent d’abord la production agricole et s’étend par la suite à la production industrielle dans les villes).

En ce qui concerne les crises modernes sont des crises de surproduction, de crash boursier et de faillite bancaire (la bourse : C’est l’endroit où on achète et vend des obligations et/ou des actions).

Certains analystes ont pu vérifier que d’une manière générale les crises se répètent à des intervalles de temps réguliers plus ou moins lent. Ils ont ainsi mis à jours les cycles économiques. On peut distinguer trois types de cycles :

-le cycle court ou cycle Kitchin : C’est un cycle de deux ou trois ans qui trouve son origine dans le stockage et le déstockage des biens au niveau des entreprises ;

-le cycle moyen ou cycle Juglar : Sa périodicité est de 8 ans et il décompose l’activité économique en quatre phases :

*une phase d’expansion : Elle est caractérisée par la hausse de tous les indicateurs économiques (production, investissement, salaire, profit, prix, etc.) à l’exception du chômage qui diminue.

*La crise : Elle est le plus souvent déclenchée par une faillite retentissante qui sème la panique.

*Une phase de dépression : Au cours de cette phase, tous les indicateurs économiques sont au rouge c’est-à-dire à la baisse (production, investissement, salaire, prix, etc.). Seul le chômage est à la hausse.

*La reprise de l’activité : Les mesures de restructuration prises au niveau des entreprises conduisent à l’assainissement de la situation des entreprises et permettent à l’activité économique de répartir sur de nouvelles bases solides.

-le cycle long ou cycle Kondrtieff : Il a une périodicité de 50 ans et se décompose en deux phases de 25 ans chacune.

*la phase A ou phase d’expansion : Au cours de cette phase l’activité économique est florissante et les indicateurs économiques sont tous à la hausse sauf le chômage qui baisse.

*la phase B ou phase de dépression : Il se produit au cours de cette phase un retournement de l’activité économique avec des indicateurs à la baisse, exception faite du chômage qui augmente.

     Les crises jouent un rôle important dans l’économie capitaliste. Pour les économistes libéraux, l’économie est toujours en équilibre et les fluctuations (les crises) ne sont que passagères.

     Pour ce courant de pensée en cas de crise le système économique s’équilibre de lui-même par ses propres mécanismes.

     Selon les Marxistes, la crise est une condition de vie du capitalisme, elle en est la respiration. Les crises permettent à l’économie capitaliste de répartir à nouveau jusqu’à la crise ultime qui lui sera définitivement fatale.

Expliquer les notions suivantes : le déclin de l’agriculture, la désindustrialisation et la tertiarisation.

 a-Déclin de l’agriculture

 Tous les pays capitalistes industrialisés ont connu la même évolution en matière agricole avec cependant quelques décalages.

 Dans tous ces pays le poids de l’agriculture a fortement diminué dans la production et ne représente actuellement que 3 à 4% du PIB.

La même évolution a été en matière de population active et la part de l’agriculture ne représente plus que les 5% environ.

     A l’origine de cette évolution se trouve l’augmentation de la productivité obtenue grâce la modernisation de l’agriculture (mécanisation, utilisation d’engrais et autres produits chimiques, utilisation des semences améliorées).

b-La désindustrialisation

     C’est la diminution du poids de l’industrie dans l’activité économique. Dans un premier temps l’industrie a pris le relais du secteur primaire dans l’activité économique et a pendant longtemps contribué pour l’essentiel et occupé la majorité de la population active dans les pays industrialisés.

     Depuis les années 1970, dans tous ces pays, la part de l’industrie ne cesse de baisser dans l’activité économique pour ne représenter que 30 à 35% du PIB et occuper une tranche de moins en moins importante de la population active.

     Depuis ces années, cette diminution progressive du poids des industries dans l’activité économique a été qualifiée de désindustrialisation. L’origine du phénomène de désindustrialisation se trouve également dans l’amélioration de la productivité obtenue grâce à l’automatisation du capital technique dans l’industrie.

     La désindustrialisation trouve aussi son origine dans les lois d’Engel et dans l’externalisation de certains services qui étaient autrefois intégrés à l’activité industrielle

c-La tertiairisation

     C’est l’augmentation de la part du secteur tertiaire dans l’activité économique. Il a pris le relais de l’industrie dans l’activité économique des pays industrialisés capitalistes.

     Les services ont connu un développement sans précédent dans ces pays et représentent de nos jours plus de 2/3 de la production et de la population active. Cette augmentation croissante de la part du secteur tertiaire qui qualifié de tertiairisation trouve son origine dans le déclin de l’agriculture et dans la désindustrialisation.

   Comment expliquer la révolution sectorielle ?

 L’évolution sectorielle s’effectue ou s’exprime fondamentalement par l’augmentation de la productivité.

     En effet la modernisation de l’agriculture (mécanisation, utilisation d’engrais, des semences améliorées et d’autres productions chimiques) a permis la réalisation des productivités dans ce secteur. On a assisté à une augmentation de la production agricole.

     L’apparition des gains de productivité dans l’agriculture va libérer une importante main d’œuvre agricole. L’augmentation de la population non agricole va se traduire par une amélioration du revenu ajusté, on a ainsi assisté à un transfert de main d’œuvre de l’agriculture vers l’industrie. Les mêmes gains de productivité apparus dans l’industrie vont permettre d’améliorer les revenus au niveau du secondaire et libérer de la main d’œuvre pour le tertiaire.

     Ces lois d’Engel ont également contribué à ces phénomènes de désindustrialisation. En effet l’augmentation des revenus au niveau du secondaire va surtout profiter au secteur tertiaire car la demande additionnelle qui naît est surtout porter non pas sur les biens industriels mais sur les services.

     L’augmentation des éléments va attirer les investisseurs à ce secteur. Ainsi ce secteur tertiaire devient le secteur prédominant dans l’activité économique. La désindustrialisation est liée également au développement des services des entreprises. Certains service comme la publicité, la comptabilité, le gardiennage, le nettoyage, l’entretien, etc qui étaient auparavant induit dans les activités industrielles vont devenir indépendantes et se retrouver au niveau du secteur tertiaire. La tertiairisation des activités économiques trouve son explication dans l’amélioration de la productivité qui conduit au déclin de l’agriculture et à la désindustrialisation.

REMARQUE : Le déclin de l’agriculture n’est pas synonyme d’une importance des produits agricoles et encore moins d’une baisse de la production agricole.

     L’agriculture conserve toute son importance dans l’économie des pays industrialisés capitalistes. Il reste pourvoyeur en produit alimentaire et en matière première pour les besoins de transformation des industries. L’agriculture reste à la fois fournisseur (matières premières) et cliente (outillages agricoles) de l’industrie.

     La désindustrialisation aussi ne signifie pas le déclin de l’industrie ou baisse de la productivité industrielle. L’industrie garde également toute son importance dans l’activité économique de ces pays. Elle reste également cliente (achat de matières premières agricoles) et fournisseur (vente d’outillage) de l’agriculture et du tertiaire.

     L’industrie joue dans l’économie de ces pays un rôle de transformation de matières premières en produit finit et un fournisseur d’équipements pour l’ensemble des secteurs économiques.

Qu’attendez-vous par concentration d’entreprise ?

On attend par concentration d’entreprise, l’augmentation de la taille de l’entreprise. Elle peut être faite par différentes manières :

-la fusion : C’est l’association de deux ou de plusieurs entreprises qui donne naissance à une nouvelle et unique entreprise ;

-l’absorption : Une entreprise avale une plus petite entreprise et la fait disparaitre ;

-la participation : C’est le fait pour une entreprise de détenir du capital d’une autre entreprise. Lorsque la part du capital détenu dépasse 50% on parle de prise de contrôle et l’entreprise devient une filiale.

Quelles sont les stratégies de concentration d’entreprise ?

Le tableau ci-dessous nous résume comme suit :

     On distingue également trois stratégies de concentration : la concentration horizontale, la concentration verticale et la concentration conglomérat.

STRATEGIES

DEFINITIONS

AVANTAGES

INCONVENIENTS


Concentration horizontale

Regroupement d’entreprises fabriquant les mêmes produits ou groupe de produits

•Elimination de la concurrence

•Economie d’échelle

•Accroissement du pouvoir de négociation auprès de fournisseurs et des banques

•Risque (pas de possibilité de replier en cas de difficulté

•Harmonisation des politiques de chaque établissement


Concentration verticale

Regroupement d’entreprises fabriquant des produits complémentaires à des stades successifs du processus de production

•Sécurité de débouché et d’approvisionnement

•Possibilité de recentrage sur une activité qui n’est pas touchée par la crise



Concentration conglomérat

Regroupement d’entreprises fabriquant produits différents ou exerçant des actes disparates

Limitations des risques (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier)

Image de marque floue


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